Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous.
Quand Frédéric Gribaumont m’a proposé de participer à la sixième édition de Cuest’Art, j’ai accepté sans savoir où je mettais les pieds. Ensemble, nous avons visité la cave du restaurant « Entre Nous », lieu où il pensait exposer mon travail ; une cave datant du XIIIème siècle, toute de pierre voûtée.
Bien avant de devenir un restaurant, cette maison, l'une des plus anciennes de la ville, fut la boulangerie Blaise; là où mon grand-père fit son apprentissage de pâtissier.
Heureux hasard ou coïncidence ?
Il se dégage de cette cave très ancienne une atmosphère particulière propre aux lieux qui ont vu défiler beaucoup de vies, témoins de l’activité des Hommes. Dès le départ, le lieu m'a séduit. Et il m'inspira d'autant plus quand j'ai appris, lors d'une discussion avec mes parents, que mon grand-père y avait vécu et travaillé dans ses jeunes années.
Il était devenu évident de lui rendre hommage, de renouer le fil de ma mémoire et de mes souvenirs d'enfance. Venir à Virton, ville que je ne connais pas, et retrouver les racines de mon arbre généalogique.
Au-delà des photos de famille et des souvenirs d’enfance, des images sont apparues très vite, des morceaux de pain trempés dans la barbotine et cuits (ou recuits). La nourriture essentielle, le pain quotidien matérialisé dans un matériau noble et permanent. Le passage de l’éphémère au durable, du boulanger au céramiste, les similitudes dans la matière et le procédé.
De la pâtisserie, il reste les moules à tarte. Tarte au riz, tarte tatin, tarte à tout, tarte à rien …. Des souvenirs de formes, de couleurs et de parfums ; cerises ou abricots, pain au chocolat ou pain d’épice.
Voici donc un hommage à mon grand-père et à son noble métier, au temps qui passe et à la transmission.
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